ÉGYPTE-Une fatwa d'un docteur en théologie d'Al-Azhar suscite une polémique en Égypte. Le docteur en question s'appelle Sabri Abderraouf. Invité dans une émission religieuse égyptienne, il a répondu à une question sur la possibilité ou non pour un mari d'avoir "une relation sexuelle" avec sa femme qui vient de mourir. Sabri Abderraouf, tout en s'offusquant contre cette pratique "hors norme", il a avancé que le mari ne peut pas être puni pour adultère et que "cette relation sexuelle" est "halal" (permise par la charia). (vidéo ci-dessous)
Une fatwa qui a provoqué une levée de boucliers entre les railleries des uns et les indignations des autres.
Le ministère des "Awqaf" égyptien, Mohamed Mokhtar Jomaa, est intervenu pour dénoncer cette fatwa: "Quand une telle fatwa émane des porteurs d'une pensée intégriste c'est compréhensible mais quand ça vient de personnes réputées pour leur savoir, c'est catastrophique", a-t-il déclaré.
Selon les médias égyptiens, l'université d'Al-Azhar a ouvert une enquête.
Les polémiques sur les fatwas n'en finissent pas, l'affaire du docteur d'Al-Azhar, Sabri Abderraouf n'étant qu'une parmi tant d'autres. Une autre prédicatrice, Souad Salah avance que certains "Ulémas" ("savants") autorisent à l'homme d'avoir des "relations sexuelles" avec les animaux. (vidéo-ci dessous)
L'inflation des fatwas et leur caractère aberrant provoque un vif débat en Égypte quant à leur régulation par l'institution d'Al-Azahar.
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